lundi 9 juin 2008

Creuse...la lumière est au fond

Chère Farah,

Quel immense plaisir de te retrouver…même si nous ne nous somme jamais perdues.
Et quelle inquiétude tu m’inflige !
Je ne m’inquiète point pour ton état de femme indécise, perdue dans ces choix, dans sa vision du monde ou d’elle-même. Cela, tu l’as toujours été et c’est ce qui fait de toi une femme délicieuse, un être à part entière, l’enfant délicate et spontanée qui viendra toujours de loin, de très loin parfois, pour embaumer l’air de parfum de roses et embellir les lys de rosées…pour me rappeler à son bon souvenir, pleurnicher dans mes bras en me racontant des histoires d’amour…

Pleurnicharde adorée…tu m’as manqué !

Et oui ! Tu m’inquiète !

Le ton de ta lettre me tourmente car il y a dans le non écrit un sentiment nouveau, une crainte inavouée, un brin de désespoir que je ne te connaissais pas. Il y a cette Farah qui se cherche dis-tu…mais voyons ! Elle possède toutes les clefs ma Farah, mon amie…cette autre moi qui jamais ne s’est absentée, ni de ma mémoire, ni des élans de mon cœur.

N’oublies pas qu’il y a en nous, et cela nous l’avions découvert jadis quand nous étions encore jeunes donzelles effarouchées par les hommes, la vie et ses tourment…le plus grand, le plus humble et le plus tenace des sentiments…l’amitié !

Tu n’avais nullement besoin de te sentir perdue pour essayer de m’écrire ou de me retrouver…j’étais là, à l’affut du premier signal pour venir t’offrir mes bras à pleurer. J’étais là le jour de tes fiançailles…par mon absence !

Comment aurais-tu pu imaginer un seul instant que je m’absenterais d’un si important événement dans ta vie ? Je t’ai envoyé les Lys…tu es maligne. Mon cœur refusait cette union car ce soir là battait en lui le tien propre…et il ne voulait pas de cet homme…
Tu aurais dû comprendre !

Il n’est jamais trop tard chère amie. Je suis contente que les doutes commencent à s’installer enfin, mais je reste sceptique qu’ils ne se soient totalement révélés.

Cherches au fond de toi, dans tes souvenirs et au-delà de tes aspirations même ce qui pourrait t’apporter le bonheur, les réponses et surtout les bonnes questions. « Creuse car la lumière est au fond »…C’est le mieux que je puisse te conseiller pour le moment.

Tiens, je ne t’ai pas vu aux funérailles de Driss Chraibi…nos éclats de rires en le lisant me manquent plus qu’autre chose.

Au fait, tu as parlé de mon épanouissement…de ma réussite. Saches que je me cherche encore, peut être avec moins de tourments que toi, avec plus de questionnements surement, mais surtout avec une légèreté déconcertante qui me fait m’étonner moi-même.
Un jour je te raconterais l’histoire de mon mariage, de mes échecs et mes réussites. L’histoire de ma dépendance…

Chère amie, puisses-tu retrouver la paix, t’envoler dans ce monde le cœur libre et l’esprit léger et faire enfin comme les tournesols…aspirer toujours vers les rais de soleil.

En attendant de te fatiguer encore plus, les méninges et non tes jolis doigts aux ongles french-manucurés, en attendant de te voir faire accoucher les détails aux détails… je t’embrasse.

Houyam

7 commentaires:

Anonyme a dit…

houyam!
elle est pleurnicharde et tu es la dure n'est ce pas? (sourire)
c'est ce que tu reflètes certainement, mais t'étant prêtée à ce jeu, moi je dirais que tu as tout autant besoin de ses bras qu'elle des tiens... peut être plus (sourire)
décidemment je suis content d'avoir suivi un lien et d'être tombé sur vous deux douces demoiselles; je vois que je suis le premier à commenter et ça me rend fier quelque part(sourire)
j'attends une autre lettre indigo de farah (sourire)
amitiés.

Fedwa a dit…

hello!
je vois que le "juste un homme" m'a devancée :))
j'aime beuacoup ton analyse juste un homme, tu as mis le doigt sur la Femme :) sans jeu de mots :))

farah est rêveuse (un point en commun ;)) et houyam est sarcastique, ou du moins je le préssens (un point en commun aussi :))

vous allez nous faire un "couleur pourpre" à la sauce marocaine?

beau début en tt cas :))

Houyam a dit…

A juste un homme: Très bonne analyse en effet. Je pense même que je vais laisser tomber mon psy...
Et oui, tu as raison, j'aurais également besoin de bras et surtout d'une âme patiente pour m'écouter pleurnicher :)

A Waaayli: On aurait bien voulu, mais mon accent anglais est meilleur que celui d'Alice Walker :)

Merci pour vos commentaires.

Anonyme a dit…

روعة

farah a dit…

Blueswomen: merci de ton passage et pour le compliment :)
salut au mélomane!

Anonyme a dit…

faut que je relise plusieurs fois avant de commencer à commenter...mais ça viendra
j'aurai quand même quelques petites questions à poser...

kb...le nouveau

farah a dit…

questions du genre? :)